Kilimandjaro: Un exploit physique rempli d’émotions!

Ça y est j’ai atteint le plus haut sommet d’Afrique!!
Bien que ce n’était pas une option pour moi d’échouer, l’expérience fût plus difficile que je l’imaginais.
C’était une épopée de 7 jours; 5 jours d’ascension et 2 jours de descente. Les premières journées furent très plaisantes et assez faciles pour moi. J’étais émerveillée par toutes ces beautés ahurissantes et l’environnement qui changeait sous mes yeux à mesure que nous prenions de l’altitude, de la forêt tropicale jusqu’au désert aride et aux glaciers miroitants. Le soleil brillait la plupart du temps et devenait de plus en plus fort en montant. Il faisait gris seulement lors de la traversée des nuages, un de mes moments préférés. Je me sentais tout à fait dans mon environnement, en symbiose avec la vie qui m’entourait. Physiquement, j’étais en parfaite forme, d’ailleurs nos porteurs et guides on beaucoup apprécié mes séances d’étirements, qui font une grande différence à la fin de chaque journée de marche!
La 5e journée est la plus importante, celle où même après avoir marché plusieurs heures dans la journée nous devions nous lever à 23h30 et entamer la dernière ascension vers minuit pour arriver au sommet au lever du soleil.
Je n’avais senti aucun effet de l’altitude jusque là, j’étais physiquement à 100% de ma forme, je n’avais donc aucune inquiétude sauf le fait que le soleil qui est très fort en altitude m’avait causé une petite insolation malgré le chapeau, la crème et les lunettes (et n’oublions pas qu’il fait froid, près de 0°C). Kili_all_the_way_to_the_top
Après le court repos dans nos tentes habituelles, emmitouflée dans mon sac de couchage pour garder ma chaleur, je sentais l’excitation monter alors que le départ approchait. Les effets de l’insolation semblaient disparus, je me préparais donc mentalement et émotionnellement, mes méditations et visualisations ayant contribué à une condition physique impeccable, un niveau d’énergie à tout casser et l’extrême plaisir que ce voyage m’apportait jusque là.

Donc minuit sonna, nous finîmes notre thé et entamions la route très à pic de cette dernière et majeure partie de l’ascension. Nous étions sous un ciel parfaitement clair, les étoiles à perte de vue autour de la montagne étaient d’une beauté vaste et grandiose. Sept ou huit étoiles filantes ont croisé mon regard à mon plus grand plaisir. Je me sentais au-dessus de tout et une sensation de bonheur extrême m’envahissait, je profitais de ce moment à 100%, je dévorais chaque seconde qui passait…

Puis au bout de 3 ou 4 heures de marche, l’altitude, hors de toute attente, a atteint mes cellules et j’ai commencé à me sentir extrêmement fatiguée, faible, étourdie et drainée comme si je n’avais pas mangé depuis des jours, ça ressemble à la sensation d’être saoûle. Étant d’abord un peu impatiente et voulant dépasser les marcheurs, j’avais maintenant réduit ma vitesse à un point où je ne croyais pas possible de marcher si lentement, une pause entre chaque pas… J’étais épuisée mais j’ai rapidement eu le réflexe de me parler et d’apprécier cette expérience, cette montée plus que difficile, car j’ai appris jeune à apprécier la route, aussi éprouvante puisse-t-elle paraitre, autant que sa destination finale , peu importe ce dont il est question. Instantanément j’ai senti une joie intense m’envahir et elle m’a suivi jusqu’au sommet. Je n’ai jamais douté que j’y parviendrais, je me suis concentrée sur l’instant présent et je me disais: “Un pas à la fois…”. Malgré l’intense faiblesse qui s’était emparée de mon corps et le froid qui commençait à m’envahir parce que je bougeais à peine, la force de ma pensée créatrice m’a aidée à presque totalement ignorer ces inconvénients et me nourrir de ma grande motivation pour continuer d’avancer. J’étais reconnaissante d’être là où j’étais et je savais que peu importe ce qui arriverait je réussirais.

Grimper au sommet d’une montagne en haute altitude est très similaire à courir un marathon en ce qui attrait à la force mentale que ça demande. Lors de mes marathons, je me parle de la même manière, je me dis “Peu importe ce qui arrive, n’arrête pas de courir!” et je me concentre pour apprécier le moment présent et ne pas mettre l’emphase sur mon corps qui crie.

Et donc je suis finalement arrivée au plus haut sommet d’Afrique, à presque 6000 mètres d’altitude, je venais de monter les derniers 1000 mètres en quelques heures!

Les sensations ressenties à ce moment-là sont difficilement descriptibles, c’est comme si une grosse boule d’énergie venait de me fouetter, une joie si intense, une fierté déconcertante, une paix profonde entremêlée d’une excitation sans bornes, et un bonheur véritable qui allait rester imprimé en moi. J’étais tellement émue d’avoir finalement réussi cet exploit que des larmes de joie (et d’épuisement!) déferlaient le long de mes joues glacées. Je n’oublierai jamais ce moment…

J’ai appris énormément sur moi et sur la vie au cours de cette magnifique aventure. Le kilimandjaro n’est qu’un exemple, comme un marathon, ou n’importe quel projet, petit ou grand, que nous voulons réaliser, tout est dans la tête!… Ou plutôt, tout est dans le coeur, c’est lui qui nous ramène dans l’instant présent et nous rappelle nos motivations profondes.

Grimper le Kili restera pour moi une source d’inspiration pour accomplir tous les projets qui m’attendent et sur lesquels je travaille présentement, dont Bioluxia.
J’espère de tout coeur que vous avez pu vivre mon expérience à travers mes mots et que l’inspiration vous gagne aussi… ce n’est pas juste une expression de dire que tout est possible, nous pouvons tous créer notre propre réalité, et ce, dans n’importe quel aspect de notre vie.

Je suis toujours en Afrique de l’Est, je reviens le 28 janvier et j’ai très hâte de vous revoir et de partager mes nouvelles connaissances à travers mes traitements. J’ai fait la connaissance de massothérapeutes en Tanzanie et j’ai reçu des connaissances en traitement à la manière Swahili et également Indienne, ce voyage s’est révélé d’une richesse incroyable à plusieurs niveaux.

Au plaisir de vous revoir tous bientôt!
Annie Cap

2 Comments

  1. Très inspirant ce témoignage…Mots déjà entendus ou lus…Je suis en démarche depuis près de 14 ans maintenant, la tête tentant de se maintenir en dehors de l’eau, mon corps s’épuise à l’aube de mes 50 ans…Je me rappelle mes années en tant que sauveteur aquatique, mes cours de danse…ce qui me donne une impression de connexion à mon chemin que je recherche encore!!!Merci pour ce magnifique témoignage inspirant!!!!

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